Entretien d'embauche : retour d'expérience

Catégories : Rencontres BDSM
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il y a 11 ans

Comme les autres fois Maitre, je suis arrivée chez vous dans un mélange d’excitation et de nervosité intense. Mon important retard m’affole, je sais que je m’expose à votre courroux. Des hommes m’ont abordée, suivie, alors que je courais vers vous dans ma tenue chic et surtout trop légère pour la saison. Je parcours fébrilement mes sms pour retrouver le code, j’aimerai encore mettre ces boucles d’oreilles, je cavale et je sens mon ventre exulter de la joie à venir, mon cœur bat vite mais ma tête est légère. Comme la première fois, je manque de me faire pipi dessus dans l’ascenseur. Me voilà, je gravis les quelques marches qui mènent à vous. Le panneau que vous aviez mis est tombé, à l’envers, je le retourne, lis, souris, mais me relève rapidement pour que vous ne me trouviez pas accroupie, et fais vite un pas en arrière.

La porte s’entrouvre. J’ai essayé de soigner mon costume, mais je dois admettre que vous êtes très convaincant du haut de vos deux mètres. J’essaye de ne pas paniquer, j’entre, vous prenez ma veste, mes affaires. J’oscille entre la frayeur, le rire, l’excitation, j’essaye de respirer lentement et j’attends de me laisser guider par vous. Je me sens mal à l’aise dans cette tenue, je n’ai pas l’habitude de porter une chemise, j’espère vivement vous plaire, ma jupe me parait soudain minable, mes mains grossières, je me sens disgracieuse. Toutefois je suis heureuse de vous avoir obéi en tout point, heureuse de vous montrer mes acquisitions et mes efforts. Ça m’excite aussi beaucoup que vous m’ayez donné de l’argent (et des instructions) pour m’acheter des dessous qui m’étaient jusqu’ici étrangers. Vous me faites constater mon retard sur l’horloge de la cuisine. Trente-huit minutes. J’apprécie le chiffre. Je suis confuse. Je souhaite vraiment vous convaincre que je ne fais pas exprès, que ce n’est pas une provocation de ma part, mais peu importe. Vous me faites asseoir, j’ai apporté mon dossier, je n’arrive pas, à ma grande honte, à maîtriser le tremblement de mes mains. Vous me faites allumer des bougies, je me brûle. Vous me faites servir de l’eau, je renverse sur la table, j’essuie maladroitement. Vous me questionnez, je ris nerveusement et réponds à côté. Vous me parlez allemand, je bredouille, anglais, je me ridiculise. Je suis dans tous mes états, bien pire qu’à un banal entretien d’embauche. Je sens le haut de mes cuisses nues, je sens les frottements du tissu qui me rappelle que le jeu va aller bien plus loin. J’aime quand vous posez votre regard sur moi, quand vous précisez vos questions d’un ton coupant. J’aime le trouble dans lequel vous me mettez. Vous buvez, et j’ai soif.

Vous m’annoncez que vous allez me tester. Vous me demandez si je sais taper à l’aveugle. Je suis dans le jeu, dans le rôle, paniquée et excitée, je sais que je vous ai provoqué sur ce sujet, et je ne me sens plus sûre de moi du tout. C’est l’épreuve. Je suis soulagée que l’interrogatoire se termine, et d’avoir une épreuve dont la consigne est limpide. Vous me guidez, je tente de m’installer le mieux possible, de respirer. Je touche le clavier, cherche les repères, essaie de retrouver un peu les miens. Vous venez derrière moi et nouez un tissu noir sur mes yeux. Je ne saurais vous dire combien ce geste, venant de vous, me trouble. C’est le premier geste que Monsieur ait eu pour moi. Je sens la tension exercée par vos mains, le nœud que vous serrez. J’essaye de profiter de chaque sensation, de chaque émotion que vous me donnez, nous jouons, c’est le moment tant attendu, je sens tout jusqu’à la caresse des tissus sur moi. Je vous entends tourner autour de moi, j’entends vos souliers sur le plancher, votre souffle. Vous me promettez un verre de vin si je fais dix fautes ou moins. Je sais déjà que j’en ferai plus, je songe à la caresse sourde du vin rouge, et à votre perverse courtoisie.

Vous dictez, juste assez vite pour que ce soit difficile, pas assez pour me perdre complètement. J’essaye de me concentrer. Les règles les plus élémentaires de la langue française m’échappent. Le texte que vous avez choisi me fait sourire, me distrait, me trouble. Leurs queues ou leur queue ? mais vous continuez et je trébuche à chaque mot. Vous tournez autour de moi, je vous sens tout près, je me penche, j’essaye de taper de la manière la plus fluide, la plus instinctive possible mais j’ai l’impression d’avoir déjà fait 200 fautes. A un moment vous me touchez, et tout mon corps réagit fort à cette caresse inattendue, je sens une secousse, et les larmes du désir couler dans mon sexe. Je sens parfois un sourire dans votre voix. Après un temps que je suis incapable d’estimer, l’épreuve se termine. Ai-je retranscrit un paragraphe, une page ? Je vous entends compter. Une, deux, trois, quatre… c’est long, rythmé. Lorsque vous vous arrêtez à 25, je vous soupçonne sincèrement d’avoir interrompu votre décompte afin de m’épargner une punition trop sévère. J’ai honte de mes fanfaronnades. Vous me demandez de me lever, de m’appuyer au bureau, je tends instinctivement les fesses. Je suis dedans, la tension érotique me submerge, je remue un peu. Vous m’ordonnez de compte. Je m’exécute tandis que vous claquez mon cul à main nue, sans vous pressez. C’était un moment incroyablement intense, Monsieur, j’ai vraiment plané. J’adore la fessée. J’adore vos fessées. Je me tortille d’excitation et de plaisir, j’ai envie de me frotter à vous, j’en viens à souhaiter que vous me battiez plus fort et en même temps, mes fesses chauffent beaucoup à la fin. Je sais que vous ne le ferez pas, mais en ce moment je ne peux m’empêcher de vous imaginer me prendre tout de suite, contre le bureau, les fesses rouges et la chatte baveuse.

Ensuite mes souvenirs se troublent. Je ne sais plus dans quel ordre les choses ont été. Vous m’avez rappelé mon retard, et l’inquiétude s’est mélangée au désir dans mon ventre. J’étais assise sur le canapé, le visage en face de votre bas-ventre. Vous m’avez fait sentir les pinces, entre mes doigts. Dix-neuf minutes, la moitié de trente-huit, c’est très clément mais c’est quand même long. Je tremble. Vous me caressez puis me les posez, ça me coupe le souffle. Ca fait plus mal que je ne le pensais, et tout de suite, pas au bout d’un moment. Vous me dites de respirer, de ne pas y penser. Comment ne pas y penser ? Je me concentre sur la chaleur entre mes cuisses, sur le souvenir encore brûlant de la fessée, sur le désir et les plaisirs à venir. J’aime que vous me fassiez mal, un peu, que vous m’imposiez ça, et la punition me semble particulièrement méritée. Je veux être une bonne chienne obéissante et une pute soumise et lorsque les pinces se rappellent trop cruellement à moi, je serre les dents. Vous me demandez si je veux savoir le temps qu’il reste. Encore 12 minutes, je grimace, j’espérais moins.

Je ne sais plus Monsieur, si je vous ai sucé, si vous m’avez offert les chaussures, quand vous m’avez branlé, ça se mélange. Goûter à nouveau à votre queue a été un plaisir immense, j’aime sucer même si je ne suis pas une experte. J’aime que vous vous enfonciez dans ma gorge même si je ne le supporte pas bien, j’adore que vous dirigiez ma tête. Je veux à prendre à sucer comme vous le désirez. Je ne sais plus à quel moment vous m’avez libéré des pinces, et apaisée avec les glaçons, alors que je gémissais de plaisir et de douleur raffinée. Sur mes pointes endolories enfin la fraîcheur, je sens les gouttes qui roulent sur mes cuisses. Je vous en suis reconnaissante. Hum et j’aime que vous me branliez avec les doigts, encore les doigts. J’ai envie de vous, profondément, dans chacune de mes cellules, j’adore vos sévices et votre douceur attentive, j’aime que vous soyez debout et moi assise devant vous, les yeux bandés mais la tête levée vers votre voix, mon attente suspendue à votre volonté.

Quant au porte-jarretelles, que j’étais si fière d’étrenner, si surprise de l’aimer et de m’y sentir finalement assez à l’aise, je me suis une nouvelle fois ridiculisée en l’enfilant dans la précipitation par-dessus ma culotte. Je m’attendais à vous fâcher Monsieur, ce n’est pas pratique, mais j’ai aimé vos gestes soigneux et précis, vous avez pris le temps de me le remettre correctement. Ça me semblait une douce attention, quelque chose comme une caresse. Aucun homme n’avait encore attaché mes bas, et j’ai goûté ce moment avec gourmandise.

Et vous m’avez attaché Monsieur. Je ne saurais vous dire combien j’aime ça. J’ai confiance en vous, j’aime votre attention, la tension de ces moments là. Ça me plait de vous être ainsi offerte, mes orifices à disposition.

Vous me touchez. Vous caressez mes lèvres et mon clitoris. Vous savez vous y prendre, avec le clitoris, c’est incroyablement bon. Je gémis et je crie, et vous enfoncez la culotte dans ma bouche. Les quelques premières secondes je ne sens rien, puis le goût de ma mouille, acide, envahit ma bouche. Ensuite vous m’enfoncez le gode, et c’est à hurler, je suis déjà si excitée, vous me branlez bien, et longtemps, et je peux jouer à cache-cache avec mon plaisir, j’ai compris que c’est le moment où vous me laissez venir, ou je peux exploser de vos caresses précises, appuyées et inéluctablement tendues vers mon plaisir. Je me laisse aller et j’explose, je crie et me tords, mais vous ne me lâchez pas et continuez, c’est délicieux puis insupportable, je me tortille, c’est une contrainte raffinée et savoureuse, absolument nouvelle pour moi, bien que je l’aie déjà lue dans les livres et ailleurs. La caresse m’agace, m’insupporte puis me reprend dans sa vague, ça revient lentement, le plaisir est jaune et doré et coule de mon ventre sur mes cuisses, j’explose encore, la vague me soulève et m’emporte…

Le bandeau a glissé dans mes désordres et mes yeux croisent les vôtres. Ils vous sourient, vous remercient, vous autorisent.

Et aussi… une immense surprise… vous m’avez mis un bâillon boule. Je n’aurais jamais cru... ça me faisait vraiment peur, il n’était pas gros et vous ne l’avez guère serré, mais tout de même. C’est quelque chose d’énorme. Vous avez saisi l’occasion, le moment où je l’ai accepté. Je l’ai senti dans ma bouche, et j’ai essayé de rester calme. Je suis très fière de l’avoir porté, et très heureuse que vous me l’ayez mis, même si cela m’effraye toujours. Et vous m’avez photographiée. J’ai pu m’observer, admirer votre bondage, et aussi regarder le bâillon boule sur mon visage, dans ma bouche, ça me fait frissonner encore, mais je suis fière de cette photo, je la trouve érotique même si elle me perturbe. J’adore le bruit du flash quand je suis attachée, j’aime que vous preniez des photos de moi, ainsi je peux voir vos œuvres plus longuement et de l’extérieur… Autant que possible…

Puis vous m’avez lentement détachée, et je vous ai vu, encore tout habillé. J’ai repris le contrôle de mes membres, vous m’avez tout à fait libérée, j’ai pu m’étirer, vous m’avez souri et Jean-Michel m’a parlé. Le temps a repris son cours. Nous avons soufflé, bu, j’ai fumé, c’était bon de discuter et de rire avec vous, et que vous posiez votre pied sur le mien. J’avais envie de jouer encore, mais je me sentais timide, je ne savais pas s’il était trop tard, peut-être avons-nous trop traîné. Je savais que vous n’aviez pas joui, je voulais vous donner du plaisir, à vous qui m’en aviez tellement donné, et j’avais envie de baiser, de votre queue, je le sentais dans mon ventre et l’espérais encore pour cette nuit. Nos corps se sont retrouvés, vous m’avez reprise. J’ai adoré attendre votre bon vouloir et votre queue à quatre pattes sur le canapé, la tête et les épaules plus bas que le cul, vous observez, vous sentir derrière moi. La petite langue de cuir de la cravache me plait, claquement doux, craquement de flamme, c’est très…alléchant. J’ai senti votre queue contre moi, qui me pénétrait, certaines personnes ne se focalisent pas du tout sur la pénétration mais pour moi c’est essentiel, j’adore sentir le gland contre ma vulve et le moment où ça entre, vous m’avez baisée sur le canapé, par terre, et c’était vraiment bon d’avoir droit à votre virilité^^. Le plaisir me parcourait comme un courant électrique et j’entendais avec gène les bruits de mon sexe. A quatre pattes vous m’avez emmenée jusqu’au lit, où je n’étais encore jamais montée. Ce n’était plus du jeu pur, plutôt une baise assez brute, spontanée, un peu sauvage, ce qui n’est pas pour me déplaire. Votre bite a glissé de mon trou et je l’ai sentie contre mon anus, j’ai pensé que vous alliez entrer mais non, pourtant cette envie là faisait danser mes hanches, alors je vous ai précipitamment demandé de m’enculer, parce que j’avais envie que vous me la mettiez là, j’aime me sentir soumise de cette manière là. Vous êtes venu contre mon petit trou et avez commencé à me prendre, et je me suis dit que c’était peut-être présomptueux de ma part…. mais vous avez respecté un léger temps de pause en me prenant, et j’étais brûlante, encore excitée par ma soirée, baisée, la chatte baveuse et à portée de doigts, et le plaisir m’a rapidement envahie, vous avez commencé à me baiser le cul et c’était très bon, mes doigts contre mon ventre pressaient mon clitoris pendant que vous m’enculiez et c’était fort, je suis venue encore, plaisir multiple et décuplé, et celui très vibrant de vous entendre jouir, de vous sentir tressaillir et retomber contre moi. C’était très bon, un peu hardcore avez-vous dit mais l’improvisation sauvage est plaisante. Je ne sais pas contrefaire le plaisir de la sodomie, il faut un homme un peu attentif pour me le procurer, et vous me l’avez offert, Monsieur. Je n’avais pas envie que ça cesse d’un coup, je voulais vous sentir encore un peu.

Il est très tard, et je ne m’étendrais pas sur ce qui a suivi, le charme inoxydable de Gainsbourg, merci pour tout Monsieur, pour le taxi, pour vos baisers.

De toutes vos humiliations Monsieur, la plus difficile pour moi est sans aucun doute de vous livrer ainsi le contenu de mes pensées, mes sentiments et mes émotions de ces moments-là. Il m’est aussi difficile de vous parler que de vous écrire. Je tremble que vous lisiez ce texte, que vous pensiez que je suis ridicule, naïve, bête. Mais je suis fière et heureuse d’en être venue à bout, et malgré mes craintes, je me réjouis que vous le lisiez. Je vais m’effondrer… je ferai sans doute de beaux rêves, et je vous en souhaite autant.

Au plaisir, Maitre Des Clefs.

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